Bonnes résolutions : comment les tenir?

À quelques jours de la nouvelle année, beaucoup d’entre nous prenons de bonnes résolutions pour commencer l’année sur le bon pied, comme une façon de se réinventer et de commencer un nouveau cycle. Mûrement réfléchies ou impulsives, beaucoup de ces résolutions concernent le sport. Entre injonction et vraie source de changement, comment tirer le meilleur parti de notre regain de volonté saisonnier?

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Pourquoi prenons-nous des bonnes résolutions?

Connaissez-vous les rites de passage de la nouvelle année à travers les cultures? Elles sont aussi diverses que manger des nouilles soba, casser de la vaisselle sur le pas de sa porte, jeter de vieux meubles par les fenêtres, des fleurs blanches dans l’océan, manger 12 grains de raisin, ouvrir une grenade (le fruit), manger des lentilles ou encore jeter du sel. 

Nous autres humains avons besoin de symboles pour marquer le passage de la nouvelle année, pour marquer le passage du temps et nourrir notre espoir d’un avenir meilleur.

Nouvelle année rime souvent avec bonnes résolutions.

Les bonnes résolutions ne datent pas d’hier

Si la prise de bonne résolution est une pratique courante aujourd’hui, notamment dans les sociétés occidentales, ses origines sont lointaines. On retrouve des concepts similaires dans l’Antiquité, où les Babyloniens dédiaient les 11 jours suivants la nouvelle lune du solstice du printemps à l’adoration de leurs dieux en leur faisant diverses promesses. Cette célébration se déroulait en mars et coïncidait avec la période des semis. 

Avec les Romains, la date qui marque le début de l’année change avec le calendrier julien et ils honorent alors Janus (origine du mois de janvier), le dieu des passages (physiques comme symboliques), en faisant des promesses liées au remboursement de dettes notamment. Ce dieu au deux visages, l’un regardant en arrière et l’autre en avant symbolise parfaitement l’élan qui s’empare de nombre d’entre nous : l’envie de faire le bilan et de progresser pendant l’année à venir.

Au XIXème siècle en Occident, les résolutions ont une connotation religieuse puis transitionnent jusqu’à aujourd’hui pour devenir des outils de développement personnel. Elles concernent d’ailleurs souvent le sport.

Quels mécanismes sont à l’œuvre dans nos bonnes résolutions?

Si les résolutions se retrouvent si loin dans l’histoire c’est qu’elles répondent à nombreux de nos besoins.

Tout d’abord, celui de marquer le passage du temps et de faire voeux d’une progression à une échelle individuelle ou collective. 

Les bonnes résolutions nous aident à accompagner le passage du temps.

Si certaines cultures ne font traditionnellement pas de résolutions, elles font par contre des vœux. La différence principale réside dans le rôle que l’on se donne à soi même dans la réalisation de nos objectifs :  dans le cas d’un voeux, on laisse la responsabilité à l’extérieur, tandis que dans le cas d’une résolution, on se place comme personnage principal de son succès. C’est ainsi que les résolutions des babyloniens jouaient pour eux le rôle de contrepartie avec les dieux pour se voir exaucer leurs vœux.

Ensuite, les bonnes résolutions nous aident à nous fixer des objectifs, à nous donner une direction. Elles font appel à notre imaginaire, à l’image de la personne que nous souhaiterions être, ce que nous imaginons être bon pour nous.

Elles nous poussent à l’introspection, en reconnaissant ce sur quoi nous souhaitons progresser.

Malheureusement, en nous plaçant comme seuls acteurs de nos résolutions, nous prenons aussi tout le poids de la responsabilité de leur échec, si échec il y a.

Cela est renforcé par l’effet nouvel an qui nous rend optimistes, marque un point de rupture au-delà duquel nous avons plus de facilité à imaginer le changement, même radical. Comme un défi à nous-même. 

L’intention est donc très positive et louable, voyons maintenant comment gérer ses bonnes résolutions pour en faire un outil de progrès et non de culpabilité et d’échec.

Tirer le meilleur de ses bonnes résolutions

Si les bonnes résolutions peuvent être un outil d’épanouissement certain comme elles peuvent être une source de culpabilité ou de déception, qu’est-ce qui va faire la différence entre ces deux résultats opposés.

Si les chiffres montrent que peu de personnes tiennent leurs résolutions, on peut faire l’hypothèse que : 

  • Cette résolution n’était pas si importante pour eux.elles
  • Cette résolution était irréaliste
  • Cette résolution était trop brutale
  • Cette résolution n’était pas claire et formulée pour le succès
  • Cette résolution leur paraissait insurmontable
  • Iels ne croyaient pas dans le succès de leur résolution
  • Iels ne se sont pas sentis soutenu·e·s dans leur objectif

Comment répondre à tous ces défauts de nos bonnes résolutions?

Écrire ses bonnes résolutions permet de les ancrer dans son quotidien.

Choisir sa résolution avec conscience

Qu’est-ce qui m’importe vraiment?

La première question lorsque l’on décide de prendre une résolution est son choix. Pourquoi se tourner vers une résolution plutôt qu’une autre. Des motivations internes et externes interviennent. 

Les motivations internes concernent nos désirs de progrès, d’apprentissage, de challenge, de dépassement de soi, d’envie de partager, de se sentir compris·e et soutenu·e. 

Les motivations externes sont liées aux contenus que nous consommons (culture, réseaux sociaux), à nos interactions avec nos proches, les personnes que nous rencontrons : les conseils, jugements, prescriptions, suggestions qui nous affectent.

Au moment de choisir une bonne résolution, il est donc intéressant de prendre conscience de ce qui peut nous pousser vers celle-ci plutôt qu’une autre.

En effet, plus on identifie avec précision nos motivations profondes, plus on est à même de se sentir engagé envers la résolution et donc de la faire vivre le plus longtemps possible.

Plus notre résolution est proche de nos valeurs, plus elle va nous motiver.

Cela revient à dire qu’il peut y avoir de mauvaises raisons de prendre telle ou telle résolution. Le choix que l’on fait doit nous aider à progresser en tant qu’être humain et non à répondre aux injonctions qui sont faites par notre environnement.

Une résolution à la fois

Il peut être tentant de prendre un grand nombre de résolutions, emporté·e par l’élan d’une volonté exacerbée par le moment. Non pas qu’il soit impossible de réaliser de nombreux changements en même temps dans sa vie, mais disperser nos efforts peut être contre productif. 

Si vous vous sentez très inspiré·e, notez toutes vos idées, puis laissez vous le temps de faire le tri dans vos ébauches de résolutions.

Réfléchissez à celle qui vous motive le plus, qui vous semble réalisable tout en étant challengeante. Gardez les autres pour plus tard.

Formuler sa résolution pour la réussite

Une fois l’objectif défini, vient l’étape de la formulation. En effet, la façon dont vous allez formuler votre résolution va façonner votre rapport avec celle-ci, et pour se donner toutes les chances de réussir, il faut que cette résolution soit formulée de manière affirmative, positive et active. 

Une résolution affirmative

Formuler sa résolution de manière affirmative permet de se placer en tant qu’acteur de sa résolution. 

Exemple 1

Si je choisis comme résolution “arrêter de fumer”, je peux la rendre affirmative en disant “je vais vaincre mon addiction à la cigarette pour améliorer ma santé et mon bien-être”. 

Ainsi, je formule l’objectif comme une action positive de ma part “vaincre” plutôt que d’arrêter. Aussi, je définis l’objectif derrière la résolution, à savoir “améliorer ma santé et mon bien-être”. Cela augmente la motivation liée à la résolution.

Exemple 2

“Je vais arrêter de procrastiner” devient “Je vais consacrer des plages horaires spécifiques chaque jour à mes tâches importantes, en réduisant les distractions, pour augmenter ma productivité et atteindre mes objectifs plus rapidement”.

Ici on ajoute la méthode par laquelle on va parvenir à l’objectif, ainsi on se donne plus de moyens pour y parvenir, en se rappelant à chaque fois quel est le chemin.

Une résolution positive

La formulation positive aide à créer de l’enthousiasme autour de l’objectif en insistant sur ce que l’on veut faire et non sur ce que l’on ne veut plus faire.

Exemple 1

“Je ne vais plus rater mes cours de tennis” devient “Je vais assister à au moins 4 cours de tennis par mois cette année”.

Exemple 2

“ Je ne vais plus manger autant de sucre” devient “Je vais transitionner vers une alimentation qui me nourrit et m’aide à être en bonne santé.”

Une résolution active

On peut formuler la résolution au présent en utilisant des verbes d’actions.

“Je ne mangerai plus devant la télé” devient “Je mange en pleine conscience pour profiter de tous les bienfaits de mes repas”.

Formulée ainsi, la résolution devient une réalité concrète et non un projet flou.

Partager sa résolution pour la faire rayonner

Ecrire

Une fois que vous avez décidé de la version finale de votre résolution, écrivez-la afin de vous en rappeler.

Illustrer

Pour créer une vision encore plus tangible, illustrez votre résolution, par un dessin, un collage ou même un montage.

Afficher

Donnez du corps à votre résolution en l’affichant chez vous, à des endroits stratégiques pour y être confronté·e au quotidien :  devant votre lit, sur le mur de la cuisine, des toilettes, la mettre en fond d’écran etc.

Répéter

Répétez votre résolution plusieurs fois par jour pour l’ancrer dans votre esprit et la faire pleinement votre. Les moments stratégiques sont le couché et le levé. 

En parler autour de soi

Partagez votre résolution avec vos proches, les personnes en qui vous avez confiance, qui qu’iels soient : vos ami·e·s, votre famille, collègues. Ainsi, en plus de vous engager envers vous-même, vous vous engagez envers les autres.

Vous pouvez même leur demander s’ils peuvent vous aider dans l’accomplissement de votre résolution. Par exemple en vous en demandant des nouvelles.

La partager avec d’autres

En en parlant autour de vous, vous trouverez peut-être une personne avec qui partager votre résolution. Assurez-vous que cette personne soit aussi motivée que vous et gardez en tête qu’il s’agit d’abord de votre objectif. 

Partager ses bonnes résolutions avec nos proches nous aide à nous sentir compris·e et soutenu·e.

Transformer la motivation en discipline

Répétition

Si les résolutions sont prises dans des moments où la motivation est grande, il est peu réaliste de penser que cette motivation va rester intacte. Elle sera probablement fluctuante et c’est normal. Pour pallier ce manque de stabilité de la motivation, il faut utiliser la motivation initiale pour créer de la discipline.

Cela passe par la répétition suffisante d’une action pour qu’elle devienne une habitude. Ainsi on décorrèle l’action de notre état émotionnel (tout en restant à l’écoute) : on s’entraîne pour être en forme plutôt que d’attendre d’être en forme pour s’entraîner. 

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Progresser par étapes pour faire de la résolution un progrès

Une des sources d’échec principale de nos bonnes résolutions est le caractère radical que nous leur donnons souvent. À partir d’une date, on choisit donc de changer complètement une de nos façons de faire, consommer, manger, se comporter etc.

Si cette radicalité peut parfois être nécessaire et utile, notamment dans le cas des addictions comme le tabac, elle est souvent délétère car elle nourrit une vision noir et blanc de nous même : je suis sportif ou je ne le suis pas, je mange équilibré ou je mange mal, je suis quelqu’un de concentré ou de dispersé. 

Envisager ses résolutions de manière progressive aide à augmenter les chances de succès.

Cela nous empêche de voir l’éventail d’étapes intermédiaire qui séparent ces extrêmes. 

Chaque petit progrès est un succès et une étape supplémentaire vers le but final. En reconnaissant que l’on va devoir travailler par étapes vers notre objectif, on se laisse l’espace de progresser et de profiter du chemin.

Par exemple, si je pratique pour l’instant le sport 1 fois par semaine en moyenne et que je souhaite augmenter cette fréquence, il serait difficile de tenir la résolution “je fais du sport tous les jours pour prendre soin de mon corps et de mon esprit”.

Même si c’est notre vision finale, on peut définir des étapes intermédiaires:

  • D’ici à la fin de l’année, je pratiquerai le sport au moins 30 minutes par jour (7)
  • Pour commencer, je vais aller à un cours de HIIT au moins deux fois par semaine au mois de janvier (2)
  • À partir de mars, je rajouterai une séance de yoga à la maison chaque semaine (3)
  • Au mois de mai, je rajouterai une séance de jogging par semaine (4)
  • Au mois d’août, je rajouterai une séance de renforcement musculaire à la maison chaque semaine (5)
  • Dès le mois d’octobre, je rajouterai une séance de natation par semaine (6)
  • En décembre, je rajouterai une séance de pilates à la maison chaque semaine (7)
Graphique montrant la différence entre un une bonne résolution radicale et une progressive

De cette façon, vous avez atteint votre objectif progressivement, en laissant à votre corps et votre esprit le temps de s’habituer aux nouveaux sports, à ce nouveau rythme. Vous avez limité la routine en créant de nouveaux rendez-vous et en stimulant vos capacités d’apprentissage et d’adaptation.

Nourrissez votre progression

Pour vous accompagner dans vos progrès, nourrissez vous de connaissances et d’inspirations en lien avec votre objectif.

Par exemple, si votre résolution concerne le sport, lisez des livres écrits par de grands sportifs, écoutez des podcasts sur le sujet, inscrivez-vous à une conférence, une masterclass sur le sujet.

Connectez-vous avec des personnes qui partagent les mêmes objectifs, les mêmes passions que vous. Partager votre expérience et écouter celle des autres vous aidera à avancer et à vous sentir entendu·e et soutenu·e.

Voici quelques livres inspirants sur le sujet des objectifs : 

  • Miracle morning, Hal Elrod
  • Un rien peut tout changer, James Clear (la version française de Atomic Habits)
  • Le pouvoir de la confiance en soi, Brian Tracy

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Lire est une des meilleures façons de nourrir ses objectifs.

Se féliciter pour faire de la résolution un succès

Félicitez vous au fur et à mesure de vos progrès, dites-vous bravo à vous même, souriez-vous dans le miroir pour reconnaître vos efforts.

Parlez de vos succès et de vos difficultés autour de vous!

Ajuster sa résolution pour continuer à avancer

Si vous atteignez votre objectif, d’abord bravo! Ensuite, ajustez cet objectif pour continuer à progresser. 

Pour reprendre l’exemple des 7 séances de sport hebdomadaires, une fois cet objectif de quantité atteint, vous pouvez y ajouter un objectif de qualité : augmenter l’intensité de l’un de vos entraînements, passer au niveau supérieur du cours, augmenter votre vitesse de course, apprendre une nouvelle technique de nage etc.

Vous pouvez aussi en choisir un nouveau tout en continuant à travailler pour maintenir le premier.

De petits progrès chaque année mènent très loins.

Parlez nous de vos bonnes résolutions!

Sources

https://www.lefigaro.fr/langue-francaise/actu-des-mots/2019/01/01/37002-20190101ARTFIG00003-d-o-viennent-les-resolutions.php

https://www.ipsos.com/fr-fr/2022-quelles-sont-les-resolutions-des-francais

https://www.wsj.com/articles/SB10001424052748703478704574612052322122442

https://www.babbel.com/en/magazine/resolutions-around-the-world

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