Julia Lamarque, mannequin et blogueuse food, nous partage son parcours et révèle comment elle navigue entre santé mentale et image de soi dans l’univers du mannequinat, un milieu souvent centré sur l’apparence physique.
Bonjour Julia, peux tu te présenter ?
Je m’appelle Julia Lamarque, j’ai 31 ans et je vis à Bordeaux. Je suis actuellement mannequin, tout en tenant un food blog et en me consacrant au montage vidéo. Après avoir vécu au Canada et à New York, je suis retournée vivre en France en 2020. Aujourd’hui, bien que je continue le mannequinat, j’ai ralenti mon rythme pour me concentrer davantage sur mon projet personnel : mon blog food. Je suis encore représentée par des agences à l’international, mais je prends plus de temps pour choisir les contrats qui m’intéressent. Depuis environ deux ans et demi, j’ai décidé d’adopter une approche plus réfléchie. Auparavant, je ne me posais pas vraiment de questions sur l’impact de ce métier, notamment sur ma santé mentale. J’acceptais les contrats par habitude, sans trop réfléchir. Aujourd’hui, je suis beaucoup plus sélective dans mes choix.
J’ai débuté vers 25 ou 26 ans, ce qui est considéré comme tardif dans le milieu du mannequinat, surtout parce que je ne correspondais pas au stéréotype classique du métier. J’ai commencé ma carrière à un moment où les agences commençaient à valoriser davantage la diversité, notamment avec des mannequins portant des tailles 40 et 42.
Comment gères-tu ta santé mentale au quotidien dans le milieu du mannequinat ?
Il est vrai que l’apparence physique occupe une place centrale dans ce métier. Prendre soin de sa santé mentale est crucial.
J’ai eu la chance de commencer à un moment où des profils comme le mien étaient recherchés, ce qui a fait que l’on ne m’a pas poussé à maigrir. Mon expérience n’est donc pas représentative de celle d’une mannequin classique.
Concernant ma propre expérience, on m’a souvent conseillé d’avoir des projets en parallèle du mannequinat, surtout lorsque les contrats se font rares. Au début, je n’ai pas prêté attention à ces conseils. Cependant, lorsque j’ai commencé à recevoir moins de contrats, j’ai réalisé que je n’avais pas développé d’autres passions. C’est à ce moment-là que j’ai décidé de consulter un professionnel, ce qui m’a été d’une grande aide. J’ai suivi une thérapie pendant un an et demi, et c’est grâce à ma psy que j’ai été encouragée à créer mon blog.
As-tu déjà ressenti une pression pour adhérer à un certain idéal de beauté ?
Il est vrai qu’il existe une certaine pression, en particulier en tant que femme dans la société actuelle. La plupart des femmes aspirent à modifier quelque chose sur leur corps, car nous évoluons dans une société patriarcale qui impose des normes de beauté. Même en dehors du milieu du mannequinat, j’ai également ressenti cette pression. Je vois des idéaux véhiculés par les photos des autres et je me surprends parfois à souhaiter leur ressembler. Cependant, je prends aussi conscience qu’il y a des milliers de personnes qui aimeraient être comme moi, ce qui crée un cercle vicieux. J’essaie donc de déconstruire cette notion d’idéal en me disant que ce n’est pas si important, et que chacun a ses propres complexes.
L’idéal de beauté a occupé une place importante pour moi pendant un certain temps, mais avec l’âge, il perd de son importance. En me distanciant du monde du mannequinat, j’ai également amélioré ma santé mentale en réalisant que ma valeur ne se résume pas à mon apparence physique.
Quel rôle joue le sport dans ta vie quotidienne ?
Pour moi, faire du sport est avant tout une question de bien-être mental. J’aime commencer ma journée par une course matinale, ce qui me permet d’être active dès le départ. Je remarque que mes journées sont nettement différentes selon que je pratique ou non une activité physique. Personnellement, je préfère faire du sport le matin.
Récemment, j’ai découvert le Pilates chez Soda Studio à Bordeaux, qui, à mon avis, constitue un excellent complément à l’abonnement Urban Sports Club ! Le Pilates permet de travailler le corps en profondeur et est aussi efficace qu’une séance de sport plus intense. J’y vais souvent avec deux amies, ce qui crée une belle ambiance agréable et rend l’expérience encore plus agréable.
Quels conseils donnerais-tu pour prendre soin de sa santé mentale ?
Je recommande vivement de consulter un professionnel si possible. Il est normal de ne pas trouver la bonne personne dès la première séance. Pour ma part, j’ai rencontré quelqu’un qui ne me convenait pas au départ, mais j’ai fini par trouver une thérapeute qui m’a beaucoup aidée. En dehors de cela, prendre soin de sa santé mentale peut également passer par des activités comme le sport ou tout simplement par le fait de bouger son corps le plus souvent possible.
Tu as un compte Instagram dédié à la food, peux-tu nous en parler un peu plus ?
J’ai toujours eu une passion pour la gastronomie, et dès que j’ai eu un téléphone avec Google Maps, j’ai commencé à enregistrer des adresses à tester dans le monde entier. Mes amis et mon copain m’ont encouragée à partager ma passion pour la nourriture, car ils savaient que j’en parlais tous les jours. J’ai donc décidé de créer mon blog pour donner de bonnes adresses et faire plaisir aux gens. Je crois que bien manger ne devrait pas être un luxe, mais accessible à tous. C’est pourquoi je me concentre sur des endroits qui offrent du bon, beau et pas cher.
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