Paroles de coach, épisode 2 avec Tiénot Dagron

Dans cette série, nous discutons avec nos coachs préféré·e·s !

Bonjour Tiénot, peux-tu te présenter ainsi que ton parcours sportif ?

Je ne viens ni du monde du sport ni de celui du yoga, j’ai travaillé dans l’humanitaire sur des sujets sociaux et environnementaux, notamment en Asie du sud-est d’où je suis rentré en 2020.

J’avais toujours eu une routine sportive de par mon éducation, j’essayais de faire quelque chose chaque jour, même juste 5 minutes de course ou une séquence de pompes. 

J’ai toujours vu cela comme un investissement pour l’avenir, comme un cadeau que je me faisais à moi-même. Ce n’est jamais du temps perdu que de prendre ce temps pour soi. Enfant j’ai fais beaucoup de choses différentes : sport de combat dont le judo, karaté, boxe, taekwondo… et du basket. A mon retour en France j’ai repris une pratique sportive plus régulière. Principalement à la recherche d’une esthétique dans un premier temps, pour satisfaire mon égo masculin.

Ce n’est jamais du temps perdu que de prendre ce temps pour soi.

Je me suis vite senti assez rigide donc j’ai suivi le plus gros cliché de la Terre : qu’est-ce que tu fais pour devenir plus flexible ? du yoga !

J’ai commencé avec les vidéos de Patrick Beach sur Youtube. Je m’attendais à quelque chose d’assez tranquille et au final ça a été le truc le plus violent que j’ai fait de ma vie, je ne pensais pas que ça puisse être aussi sportif et challengeant. 

Mais vu que je suis têtu et que je voulais y arriver j’y suis retourné le lendemain, le surlendemain et tous les jours d’après !

Au-delà de l’aspect physique, ça m’a fait énormément de bien mentalement, ça a été un shift immédiat.

La grosse transition a été au moment du 1er confinement. Je vivais dans un studio de 14m2, une amie m’avait prêté sa switch donc pendant cette période, je faisais du yoga toute la journée et je prenais des pauses en jouant à Zelda.

À ce moment, mon professeur a annoncé qu’il allait lancer une formation en ligne pendant l’été. Je me suis dit que je n’avais rien d’autre à faire et j’ai commencé une routine d’athlète encore plus soutenue, avec un programme très précis : beaucoup de renforcement musculaire, du stretching, des inversions, de la nutrition et du repos.

J’ai suivi cette formation puis ai commencé par donner des cours particuliers, faire des remplacements, avant d’être rappelé par les studios et entreprises pour prendre des créneaux permanents.

Parle nous des lieux où tu donnes cours !

Je donnes des cours en entreprises et en studios, chez :

Le professeur avec qui je me suis formé a créé un système appelé Awakening Yoga.

C’est une adaptation moderne du hatha vinyasa, avec par exemple des salutations au soleil qui sont différentes, une pratique plus adaptée au corps, à la mentalité moderne et à notre mode de vie sédentaire.

Dans cette pratique, le yoga apporte la dimension rituelle tandis que les sciences occidentales apportent la composante anatomique et biomécanique.

Photo de Tiénot par Toby Winkelmann

À quoi ressemble ta pratique personnelle ?

Le yoga reste le centre de mon activité physique mais je me suis rendu compte avec le temps qu’il n’est pas assez complet d’un point de vue purement physique. Par exemple, il n’y a pas de mouvements de tirage qui sont absolument essentiels.

J’ai la volonté d’être le plus complet possible dans une démarche de développer à la fois mon caractère et ma pratique physique.

Je suis membre Urban Sports Club et je vais notamment chez Circle Movement, où j’ai donné mes tout premiers cours en studio;  j’aime aussi tester d’autres cours de yoga, comme chez KAH studio par exemple.

Je suis membre Urban Sports Club et je vais notamment chez Circle Movement, où j’ai donné mes tout premiers cours en studio.

Ma pratique personnelle varie aussi dans le temps, en ce moment elle est particulièrement ancrée dans l’exploration du mouvement mais plus tôt dans l’année elle était plus centrée sur la méditation, principalement une pratique chez moi. C’était très lié à ma situation personnelle, je vivais une période compliquée comme ça peut arriver.

En ce moment je fais entre 40 minutes et 1 heure de méditation par jour, réparties entre le matin et le soir.

Pour l’aspect physique, là par exemple je suis en mouvement depuis 10h (il est 14h). Aujourd’hui c’est du yoga, du handstand, de la mobilité, de la course… Demain ce sera autre chose.

Récemment, j’ai aussi commencé à utiliser des poids à attacher aux chevilles ou aux bras dans ma pratique du yoga. C’est juste 2kg sur chaque jambe mais je redécouvre des sensations que j’avais quand j’ai commencé le yoga. J’adore cette idée de redevenir débutant !

Qu’est-ce qui est le plus difficile pour toi en tant que coach ? 

La gestion du temps est mon premier challenge. Aujourd’hui ça va mieux mais pendant très longtemps, j’étais toujours dans le stress, d’avoir des cours à différents moments de la journée à plusieurs endroits différents, de me demander si ça allait bien se passer…

Pour que ça aille mieux, c’est passé par une grosse phase d’apprentissage, pour gérer mon stress et surtout mon énergie. Je ne réalisais pas à quel point la vie de professeur de yoga pouvait ressembler à ça. J’ai vu une nutritionniste, je me suis occupé de mes problèmes de sommeil, je ne bois presque plus d’alcool… Tous ces petits détails comptent. Sinon on prend le risque d’être épuisé en permanence, avec un fort impact social et personnel de surcroît.

Si l’on veut vivre de son activité il faut donner beaucoup de cours. Donc il faut faire très attention à tous ces paramètres.

Malheureusement, on découvre ça en le faisant, on m’avait pourtant prévenu au début.

Mais quand ça fait 6 mois, 1 an, 2 ans que tu es en activité physique permanente tous les jours de la semaine : avec les cours, les trajets, tout le temps la course, plus la pratique et l’entraînement à côté… Gérer tout ça ça s’apprend.

Un autre aspect complexe est de réussir à se projeter. À mon âge je suis en forme, je peux me permettre de donner autant de cours, mais ensuite avec le vieillissement, quand j’aurais 60, 70 ans, comment ce sera ?

As-tu d’autres projets dont tu voudrais nous parler ?

Je donne des cours dans beaucoup de lieux différents, chaque semaine à un peu plus de 100 personnes. Ces personnes sont éparpillées à travers mes cours et j’ai voulu proposer un format qui leur permettait de pratiquer plus souvent avec moi. Ça prend la forme de cours en ligne gratuits. J’essaye de leur proposer du contenu personnalisé, en fonction de ce que je propose dans mes cours en physique cette semaine là ou en fonction de ce que l’on me demande. Je suis en train de créer une petite communauté. Je vais commencer à organiser des évènements en présentiel pour cette communauté à la rentrée et ce sera le point de départ d’un nouveau projet.

Retrouvez aussi le 1er épisode de notre série Paroles de coach avec Camille Cojean.

crédits photos Sita Montoya et Toby Winkelmann

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