Paroles de coach, épisode 1 avec Camille Cojan
Dans cette série, nous discutons avec nos coachs préféré·e·s !
Bonjour Camille, peux-tu te présenter ainsi que ton parcours sportif ?
Bonjour, je m’appelle Camille Cojan, j’ai 35 ans et je suis coach sportive.
J’ai grandi à Dreux en Eure et Loire, j’ai pratiqué la GRS toute ma jeunesse depuis l’âge de 5 ans. Le rêve de ma vie c’était d’être artiste de cirque, j’ai fait STAPS que j’ai adoré. Pendant mes études à Orléans je coachais dans un petit club de GRS puis je suis venue m’installer à Paris où je vis maintenant depuis 13 ans.
J’ai mis du temps à développer mon activité de coach, j’étais serveuse, vendeuse et malheureuse. Je suis passé par une période très sombre jusqu’en 2017, j’ai fait une grosse dépression, je ne faisais plus de sport, j’ai fait de l’anorexie.
Un jour j’ai quitté mon travail, je me suis rasé la tête, j’ai commencé le yoga, j’ai découvert la pole dance et le pilâtes fusion que j’ai adoré tout de suite, je m’entraînais tous les jours. L’équipe du lieu où je faisais la pole dance m’a beaucoup encouragée et en 2020 je me suis formée au pilâtes fusion, ça a été une grosse révélation. J’ai été certifiée le 28 février et on a été confiné·e·s le 17 mars.
À ce moment, je me retrouve dans une crew de coachs incroyables. On était nombreu·x·ses, assez perdus et désespéré·e·s. C’est là que je me suis dit qu’on avait plus qu’internet à notre disposition et que l’on pouvait faire quelque chose tous ensemble : s’entraider. Les gens étaient enfermés chez eux et avaient besoin de bouger.
On a donné des cours tous les jours, à des horaires différents et en communiquant sur nos cours les uns les autres.
J’ai créé un planning avec une thématique différente chaque jour, je donnais cours tous les jours à 10 et à 18h. J’ai commencé avec 10 personnes par cours et je suis allé jusqu’à 200 !
Ça fonctionnait avec un système de cagnottes. Quand je ne donnais pas cours, je cousais des masques. Lorsque le confinement s’est terminé le 11 mai, j’étais épuisée.
Grâce à cet élan porté par les live pendant la crise du covid, j’ai pu trouver du travail dans plein de studios à Paris !
Parle nous des lieux où tu donnes cours !
Je donne cours principalement chez KAH studio et aux Ailes du Canal ainsi qu’au Klay.
Tous mes cours de renfo sont en musique, légèrement chorégraphiés ou en tous cas sur le rythme. Je fais le moins de pause possible pour que les élèves restent concentré·e·s et que les muscles se fatiguent pour devenir plus forts. C’est possible quand on travaille au poids de corps (sans soulever de charge).
Chez Les Ailes du canal
CORE & BOOTY : un cours focus abdos fessiers, passage obligé par le gainage !
ATHLETIC FULL BODY : un cours qui travaille tout le corps avec du renfo et de la mobilité fonctionnelle. Passage obligé par les pompes ! plutôt cardio
PILATES BARRE : un cours de renfo basé sur la verticalité et l’équilibre. On fait également un peu de souplesse active.
POWER FLOW : un cours ancré dans le sol sans impact qui ne s’arrête pas. On travaille tout le corps.
STRETCH & MOBILITY : un cours de souplesse et de mobilité. 4 thèmes : les écarts latéraux/souplesse ischios et psoas, l’écart facial/l’ouverture des hanches, la souplesse et l’ouverture des épaules, la souplesse et la force des chevilles.
Chez KAH STUDIO
SKULPT : un cours qui travaille tout le corps avec du renfo et de la mobilité fonctionnelle. Passage obligé par les pompes ! plutôt cardio
BARRE SKULPT : un cours de renfo basé sur la verticalité et l’équilibre. On fait également un peu de souplesse active.
CORE & FLOW : un cours basé sur la technique de l’Animal Flow : on travaille des variations du gainage / trouver la stabilité à travers l’instabilité.
FLEX & MOBILITY : un cours de souplesse et de mobilité. 4 thèmes : les écarts latéraux/souplesse ischios et psoas, l’écart facial/l’ouverture des hanches, la souplesse et l’ouverture des épaules, la souplesse et la force des chevilles.
À quoi ressemble ta pratique personnelle ?
Ma pratique perso n’est pas là où je voudrais qu’elle soit pour le moment.
Chaque semaine, je fais une heure de handstand et je me paye un coaching privé pour me sortir de ma zone de confort. Dès que je peux, je prends aussi des cours de danse sur talon, du heels avec Mimi. J’aimerais reprendre la pole dance et je vais préparer un hyrox pour l’année prochaine.
Je fais aussi du coaching privé, je ne l’ai pas encore beaucoup développé car j’ai le syndrome de l’imposteur.
Dans ces sessions privées/ en 1 to 1, on travaille sur une problématique, un objectif, une envie très spécifique.
Ça peut être tout simplement d’être active 1h par semaine, d’être en forme. J’ai par exemple eu une élève qui avait accepté en rôle dans un spectacle où elle devait faire le grand écart, qu’elle n’avait pas encore. On a donc travaillé sur cet objectif.
Qu’est-ce qui est le plus difficile pour toi en tant que coach ?
Le plus difficile est de se mettre à la place des débutants, à la place de quelqu’un qui a un schéma corporel peu développé, qui confond sa gauche et sa droite, qui ne tient pas en équilibre sur un pied etc.
Le volume horaire est aussi dur à gérer, moi je donne 20h de cours par semaine. Je connais certains athlètes en équipe de France qui s’entraînent moins que ça ! L’objectif bien sûr c’est de ne pas se blesser et de rester au service des élèves quel que soit l’état de forme dans lequel je suis. Par exemple, même les jours où j’ai mes règles et que je suis hyper émotive ou quand je me dispute avec mon mec, j’essaye de rester douce et bienveillante.
As-tu d’autres projets dont tu voudrais nous parler ?
Une de mes grandes passions est la couture, je vis dans les puces de Saint-Ouen, je chine depuis des années et je travaille beaucoup avec des vieux tissus avec lesquels je me crée des vêtements. J’ai aussi une brocante en ligne.
J’ai aussi pour projet d’ouvrir une chambre d’hôte en dehors de Paris, je parle souvent de mon petit château. J’aimerais pouvoir y accueillir des retraites sportives pour pouvoir tirer parti de mon réseau parisien.
Retrouvez Camille chez KAH studio et Les Ailes du Canal avec votre abonnement Urban Sports Club.
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